Il est bien plus beau de savoir quelque chose de tout que de savoir tout d’une chose. Pascal
La problématique
27/01/13 16:58
D'après Jean ETIENNE et René REVOL, La dissertation économique aux concours, Cursus, Armand Colin (3e édition), 2008.
1. Qu'est-ce qu'une problématique ?
Le Grand Robert de la langue française définit la problématique de la façon suivante : « Science de poser des problèmes (questionnement), ensemble de problèmes dont les éléments sont liés. »
Problématiser, signifie donc être capable d’interroger un sujet pour en faire surgir un ou plusieurs problèmes. Au-delà, l’élaboration d’une problématique suppose la capacité à articuler et à hiérarchiser ces problèmes.
Le problème se définit lui-même comme une question que l’on se propose de résoudre, mais qui prête à discussion. Problématiser devient donc, d’une certaine manière, l’art de poser les questions pertinentes, celles susceptibles de faire émerger des débats féconds.
Cette capacité à produire un questionnement efficace est fondamentale et relève de l’attitude même de l’activité scientifique telle qu’elle est définie par un auteur comme Lévi-Strauss par exemple : « Le savant n’est pas celui qui donne les bonnes réponses, mais celui qui pose les bonnes questions. »
Tout libellé de dissertation doit donc pouvoir être reformulé sous forme d’une ou plusieurs questions articulées. C’est le premier temps de l’élaboration de la problématique. Le second temps consistera à organiser une stratégie argumentative permettant de répondre de manière cohérente à l’ensemble de ces questions.
2. A quoi sert de poser une problématique ?
Poser une problématique permet de développer sa réflexion, son sens critique, et ainsi de pouvoir répondre plus facilement à des problèmes divers. Elle permet aussi de développer un raisonnement personnel au travers d’une question. A tout moment, de votre vie personnelle ou professionnelle vous pouvez être amené à poser une problématique.
3. Les critères essentiels pour une problématique intéressante
Ce qu'elle est :
Elle correspond à un questionnement général entrainant des questions partielles. Elle correspond à un problème qui semble important.
Ce qu'elle n'est pas :
Elle ne débouche pas sur une solution immédiate. Elle n’entraine pas une réponse limitée à «oui» ou «non», mais peut mettre en jeu des arguments contradictoires.
Elle n’est, ni une définition, ni une démonstration, ni un exposé.
On peut concevoir des problématiques très différentes pour un même sujet. Cela ne signifie pas pour autant que toutes les problématiques sont équivalentes, qu’elles ont la même valeur heuristique. S’il est difficile de définir une problématique « modèle », il est cependant possible d’avancer quelques critères de hiérarchisation.
Une bonne problématique est d’abord englobante. Elle permet de traiter de manière articulée les principaux aspects du sujet, tels qu’ils ressortent de l’analyse de l’énoncé. Elle donne donc au sujet son extension maximale. Au contraire, une problématique partielle ne traitera qu’une partie du sujet et accordera généralement une part trop importante aux aspects périphériques. En ce sens, elle est donc insatisfaisante.
Une bonne problématique est également actuelle. Elle prend en considération l’état le plus récent du débat théorique et des données empiriques, tout en les mettant en perspective dans le temps et dans l’espace. À l’inverse une problématique « datée » risque d’être dépassée. (…)
Une bonne problématique, enfin, est féconde. Elle fait ressortir la complexité des problèmes derrière des formulations qui pourraient paraître simples au premier abord. (…)
4. Exemples de problématiques
• Emploi jeune : marche pied pour l’emploi ou voie de garage ? • En quoi la cigarette est-elle un moyen de socialisation des jeunes ?
• La liberté : réalité ou mensonge ?
• Est-on vraiment libre ?
Voici des exemples qui ne sont pas des problématiques : • Quel téléphone portable faut-il choisir? • Comment se déroule une éruption volcanique ?
1. Qu'est-ce qu'une problématique ?
Le Grand Robert de la langue française définit la problématique de la façon suivante : « Science de poser des problèmes (questionnement), ensemble de problèmes dont les éléments sont liés. »
Problématiser, signifie donc être capable d’interroger un sujet pour en faire surgir un ou plusieurs problèmes. Au-delà, l’élaboration d’une problématique suppose la capacité à articuler et à hiérarchiser ces problèmes.
Le problème se définit lui-même comme une question que l’on se propose de résoudre, mais qui prête à discussion. Problématiser devient donc, d’une certaine manière, l’art de poser les questions pertinentes, celles susceptibles de faire émerger des débats féconds.
Cette capacité à produire un questionnement efficace est fondamentale et relève de l’attitude même de l’activité scientifique telle qu’elle est définie par un auteur comme Lévi-Strauss par exemple : « Le savant n’est pas celui qui donne les bonnes réponses, mais celui qui pose les bonnes questions. »
Tout libellé de dissertation doit donc pouvoir être reformulé sous forme d’une ou plusieurs questions articulées. C’est le premier temps de l’élaboration de la problématique. Le second temps consistera à organiser une stratégie argumentative permettant de répondre de manière cohérente à l’ensemble de ces questions.
2. A quoi sert de poser une problématique ?
Poser une problématique permet de développer sa réflexion, son sens critique, et ainsi de pouvoir répondre plus facilement à des problèmes divers. Elle permet aussi de développer un raisonnement personnel au travers d’une question. A tout moment, de votre vie personnelle ou professionnelle vous pouvez être amené à poser une problématique.
3. Les critères essentiels pour une problématique intéressante
Ce qu'elle est :
Elle correspond à un questionnement général entrainant des questions partielles. Elle correspond à un problème qui semble important.
Ce qu'elle n'est pas :
Elle ne débouche pas sur une solution immédiate. Elle n’entraine pas une réponse limitée à «oui» ou «non», mais peut mettre en jeu des arguments contradictoires.
Elle n’est, ni une définition, ni une démonstration, ni un exposé.
On peut concevoir des problématiques très différentes pour un même sujet. Cela ne signifie pas pour autant que toutes les problématiques sont équivalentes, qu’elles ont la même valeur heuristique. S’il est difficile de définir une problématique « modèle », il est cependant possible d’avancer quelques critères de hiérarchisation.
Une bonne problématique est d’abord englobante. Elle permet de traiter de manière articulée les principaux aspects du sujet, tels qu’ils ressortent de l’analyse de l’énoncé. Elle donne donc au sujet son extension maximale. Au contraire, une problématique partielle ne traitera qu’une partie du sujet et accordera généralement une part trop importante aux aspects périphériques. En ce sens, elle est donc insatisfaisante.
Une bonne problématique est également actuelle. Elle prend en considération l’état le plus récent du débat théorique et des données empiriques, tout en les mettant en perspective dans le temps et dans l’espace. À l’inverse une problématique « datée » risque d’être dépassée. (…)
Une bonne problématique, enfin, est féconde. Elle fait ressortir la complexité des problèmes derrière des formulations qui pourraient paraître simples au premier abord. (…)
4. Exemples de problématiques
• Emploi jeune : marche pied pour l’emploi ou voie de garage ? • En quoi la cigarette est-elle un moyen de socialisation des jeunes ?
• La liberté : réalité ou mensonge ?
• Est-on vraiment libre ?
Voici des exemples qui ne sont pas des problématiques : • Quel téléphone portable faut-il choisir? • Comment se déroule une éruption volcanique ?