Au fil du net

Il est bien plus beau de savoir quelque chose de tout que de savoir tout d’une chose. Pascal

Etape 7 : Rédaction de la synthèse

Cette étape durera environ 60 mn.

Cette dernière étape comporte de nombreux impératifs.

1. Méthode à suivre

  • Vous n'avez bien entendu pas le temps de rédiger votre synthèse au brouillon puis de la recopier au propre. Vous devez donc faire ce travail directement sur votre copie d'examen. (Je vous rappelle que seules l’introduction et la conclusion ont été travaillées au brouillon.)

  • Pour cela, vous vous laisserez guider par le plan détaillé que vous aurez préparé au brouillon, avec, en parallèle, votre tableau synoptique dans lequel vous avez déjà effectué le travail de reformulation. Cela vous confirme tout le soin que vous devez apporter à ce travail de préparation.

  • Il n'est en effet pas question que vous reveniez aux documents du corpus lors de cette étape de rédaction, vous y perdriez un temps précieux.


2. Consignes générales d'expression
  • La synthèse doit être objective, vous ne devez donc jamais employer la première personne, que ce soit du singulier ou du pluriel. Le « je » est relativement facile à éviter, mais le « nous » vous est interdit aussi, sous peine que votre synthèse soit jugée subjective, Il faut être vraiment vigilant !

  • Le pronom indéfini « on » peut en revanche, dans certains cas, respecter la neutralité que réclame l'objectivité. Mais comme vous vous inscrivez dans la pensée des auteurs du corpus, il est préférable de rendre à César ce qui lui appartient et désigner les auteurs ou leurs œuvres directement. Donc, éviter aussi le pronom indéfini « on ».

  • La synthèse doit être concise, vous devez donc exprimer les idées contenues dans les documents en des termes plus courts que ceux de l'auteur. Il s'agit de résumer… en reformulant.

  • Pour être pleinement efficace, il faut adopter une expression simple et claire. Évitez tout vocabulaire que vous n'êtes pas absolument sûr(e) de maîtriser. L’objectif n'est pas de produire un écrit qui ait du style, mais de restituer fidèlement et clairement le contenu des documents.


3. Les références aux documents
  • Les références aux documents doivent être systématiques ; on doit toujours savoir dans quel document se trouve l'idée que vous énoncez.

  • Ces références ne doivent pas se faire en fonction du numéro du document dans le corpus ; votre synthèse doit pouvoir se lire et se comprendre même si l'on n'a pas le corpus en vis-à-vis. Vous devez donc faire référence aux documents en citant le nom de leur auteur ou leur titre. Par exemple, on ne doit pas dire : « Dans le texte 1,… » mais « Dans le texte d’André Malraux… » ou « dans l’article du Monde… ». Et plutôt que de répéter le terme « texte », utilisez sa nature : roman, essai, article, discours, critique, récit… 
    Il faut donc veiller à varier les éléments de référence, afin d'alléger globalement votre synthèse : alternez nom de l’auteur, titre du document, voire titre de l'œuvre-source lorsque c'est possible.


a. La reformulation
Vous ne devez en aucun cas citer un passage de document. Votre travail ne doit pas être un collage de citations mises bout à bout.
Vous ne devez pas non plus reprendre des formulations particulières à l’auteur : métaphores ou expressions imagées, « formules-chocs » ne peuvent être reprises dans votre copie.
Vous devez reformuler chacune des idées retenues avec vos propres mots. Toutefois, une expression inventée par l’auteur ne pourra pas être reformulée ; son utilisation sera donc acceptée.

b. La présentation des documents
Chaque document doit être présenté dans le détail. Vous devez indiquer le nom de l'auteur, le titre du document, entre guillemets si c'est une partie d'œuvre (article, chapitre, poème…), le titre de l'œuvre souligné (journal. essai, roman…), la nature de cette œuvre si vous l'avez identifiée (quotidien, hebdomadaire, autobiographie, recueil de poésie…), et la date de parution de l'œuvre.
Afin d'éviter les lourdeurs, vous ne présenterez pas les documents tous à la fois. Vous le ferez pour chacun, dans le développement, la première fois que vous y ferez référence, puis vous ne citerez qu’un de ces éléments les fois suivantes. Comme chaque document doit être exploité au moins une fois dans chacune des grandes parties, la présentation des documents se fait donc au court de la première partie.

c. la confrontation des documents
Comme vous devez confronter systématiquement les documents, les références que vous faites aux documents doivent se faire dans ce sens-là : dans la plupart des cas, vous aurez à faire référence à deux documents à la fois, voire davantage.
Vous devez donc utiliser des formulations variées, pour les convergences (« s’accorder à penser…, se retrouver sur une idée…, confirmer… ») comme pour les divergences (« s’opposer, contredire, diverger… »).
Il peut arriver qu'une idée n'apparaisse que dans un document et que vous ne parveniez pas à l'exploiter en parallèle avec un autre. Cela ne doit cependant être qu'exceptionnel. Il n’est pas interdit, dans ce cas, de préciser que tel auteur « a une approche supplémentaire de la question » et de préciser cette idée.

4. La mise en page de la synthèse
Introduction
  • L’introduction ne doit constituer qu'un seul paragraphe. Vous n’êtes pas obligé(e) de revenir à la ligne pour chacune des trois étapes qui la constituent. Certains correcteurs le conseillent car cela leur facilite la lecture du travail.

  • Afin de montrer la logique de votre démarche, tâchez d'utiliser un connecteur logique pour passer d'une étape à l'autre (Or, cependant, toutefois, néanmoins, en effet…).

  • Veillez à, formuler la problématique sous forme de question indirecte (« On peut se demander si / pourquoi / comment… »).

  • N'oubliez pas que l'interrogation indirecte ne comporte ni inversion du sujet. ni point d'interrogation final.

  • Pour l'annonce du plan, interdisez-vous les formulations de type « Dans une première partie, nous verrons que… », d'abord pour éviter un découpage lourd mais aussi pour ne pas recourir à la première personne !


Développement
  • Il faut séparer clairement le développement de l'introduction et de la conclusion : sautez par exemple plusieurs lignes avant et après le développement.

  • Il faut séparer aussi les grandes parties entre elles : sautez un nombre de lignes inférieur, deux par exemple,

  • À l’intérieur de chaque partie, vous devez constituer deux ou trois paragraphes correspondant chacun à une sous-partie. Dans chaque paragraphe, vous devez exploiter en même temps plusieurs documents.

  • Vous devez absolument éviter les « faux paragraphes », qui consistent à revenir à la ligne après chaque phrase. Vous devez au contraire utiliser des connecteurs logiques qui relient entre elles vos différentes phrases et qui mettent en relief la cohérence de votre travail.

  • Vous devez également éviter absolument de consacrer un paragraphe à chaque document. Votre travail serait alors un catalogue, non une synthèse.


Conclusion
La conclusion peut elle aussi constituer un seul paragraphe : pas d’alinéa pour l'ouverture.
Là aussi vous devez montrer la logique de votre démarche en utilisant un connecteur pour relier le bilan à l'ouverture. (voir aussi étape 5)

5. Longueur du travail
Une synthèse doit être concise, donc votre capacité à produire un travail relativement court est un des critères d'évaluation. À l'inverse, une copie trop courte ne vous permettra pas d'exploiter le corpus de façon satisfaisante. Votre synthèse doit donc représenter quatre pages minimum, six au maximum.
Dans l’ensemble, l'introduction doit correspondre à un paragraphe d'une dizaine de lignes maximum,
Quant à la conclusion, cinq ou six lignes suffisent le plus souvent.