Il est bien plus beau de savoir quelque chose de tout que de savoir tout d’une chose. Pascal
« La part de rêve que chacun porte en soi » : entretien avec Pierre PachetEntretien réalisé par Jean-François Marquet et Frédéric Palierne le 27 septembre 2013.

Nous avons demandé à Pierre Pachet de nous éclairer sur quelques-uns des aspects liés à la thématique du rêve, au sens propre ou dans son acception de projection dans le futur, puisque l’intitulé du thème de BTS, Le rêve que chacun porte en soi, nous invite à cette double interrogation.
Pierre Pachet a consacré deux ouvrages de référence à cette question, Nuits étroitement surveillées (1980) et La Force de dormir (1988), et il a fait de l’intime la sphère privilégiée de son œuvre sans pour autant sacrifier à la mode de l’autofiction. Il a également accordé récemment un entretien sur ce sujet à la revue Critique.
Peut-on concilier le rêve et l’utopie, s’agit-il bien de la même question ?
1. Pierre Pachet explore ce qui se cache derrière le mot rêve, les différences entre rêve nocturne, rêverie diurne, projet, songe, y compris au sens philosophique.
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Le rêve est tout aussi important pour les prisonniers.
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2. Au-delà des questions de définition, plus fonda-mentalement, le rêve ne montre-t-il pas à sa manière que l’existence ne cesse jamais ?
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La vie est en damier, alternant zones de conscience claires et obscures. Le rêve fait surgir également la question de l’attention.
3. Et le rêve comme utopie ? Comment comprendre cette question ?
– La vie est devenue lieu de projection. Un mot d’ordre : To be hip !
4-pierre-pachet-ecoledeslettres
– Cependant, le rêve peut être au fondement des civilisations.
5-pierre-pachet-ecoledeslettres
4. Le rêve et la littérature ont entretenus des liens depuis longtemps, du romantisme au fantastique.
6-pierre-pachet-ecoledeslettres
Avec le romantisme allemand on assiste à un renforcement du thème, mais d’autres cultures, avec leurs histoires de fantômes, connaissent cela depuis longtemps.
Au XIXe siècle, on est aussi confronté à la question du spiritisme.
8-pierre-pachet-ecoledeslettres
Celui-ci présente certains aspects déconcertants ; l’intérêt pour les chimères se rapporte à l’intérêt pour les rêves et pour des états de conscience altérés.
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5. Enfin Pierre Pachet ouvre sur certains paradoxes : la bande dessinée, par exemple, bien que trouvant souvent sa source dans le rêve, ne produit pas toujours de grands univers de fiction.
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Le rêve n’est pas toujours un producteur de fiction satisfaisant, même chez Nerval.
En réalité, le rêve n’est pas très intéressant pour les autres, même si tenir un cahier de rêve est important. Hervey de Saint Denis, Michel Jouvet, Philippe Jacottet, Georges Perec l’ont fait, mais ils n’ont pu en faire une œuvre pour autant.
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Prolongement avec un dossier spécial.
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Le rêve est tout aussi important pour les prisonniers.
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2. Au-delà des questions de définition, plus fonda-mentalement, le rêve ne montre-t-il pas à sa manière que l’existence ne cesse jamais ?
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La vie est en damier, alternant zones de conscience claires et obscures. Le rêve fait surgir également la question de l’attention.
3. Et le rêve comme utopie ? Comment comprendre cette question ?
– La vie est devenue lieu de projection. Un mot d’ordre : To be hip !
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– Cependant, le rêve peut être au fondement des civilisations.
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4. Le rêve et la littérature ont entretenus des liens depuis longtemps, du romantisme au fantastique.
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Avec le romantisme allemand on assiste à un renforcement du thème, mais d’autres cultures, avec leurs histoires de fantômes, connaissent cela depuis longtemps.
Au XIXe siècle, on est aussi confronté à la question du spiritisme.
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Celui-ci présente certains aspects déconcertants ; l’intérêt pour les chimères se rapporte à l’intérêt pour les rêves et pour des états de conscience altérés.
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5. Enfin Pierre Pachet ouvre sur certains paradoxes : la bande dessinée, par exemple, bien que trouvant souvent sa source dans le rêve, ne produit pas toujours de grands univers de fiction.
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Le rêve n’est pas toujours un producteur de fiction satisfaisant, même chez Nerval.
En réalité, le rêve n’est pas très intéressant pour les autres, même si tenir un cahier de rêve est important. Hervey de Saint Denis, Michel Jouvet, Philippe Jacottet, Georges Perec l’ont fait, mais ils n’ont pu en faire une œuvre pour autant.
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