Il est bien plus beau de savoir quelque chose de tout que de savoir tout d’une chose. Pascal
Retour de vacances
A Londres, Banksy détourne une œuvre de Basquiat pour critiquer une expo
Olivier Granoux
Vu sur le Net
Publié le 18/09/2017 sur Telerama.fr. Mis à jour le 18/09/2017 à 19h01.
Le street artiste n’a rien perdu de son habituelle ironie, comme on peut le constater avec deux nouvelles oeuvres réalisées en amont d’une exposition sur Jean-Michel Basquiat et postées sur Instagram.
C'est la rentrée, même pour le plus célèbre anonyme du street art. Banksy a d'abord annoncé il y a quelques jours l'ouverture imminente d'une boutique de souvenirs, où l'on pourrait acquérir des œuvres de l'artiste à des prix accessibles (20£), toujours dans l'idée de dénoncer la spéculation dans l'art. Parmi les objets collectors : un crucifix-grappin ou des porte-clés en béton... La boutique se situera à l'intérieur du Walled Off Hotel, l'hôtel avec « la pire vue du monde » que l'artiste a installé à Bethléem en début d'année. Pour ceux qui ne peuvent pas faire le voyage, il y aura aussi des possibles ventes en ligne, même si on se doute qu'il faudra être rapide pour en profiter.
Ce week-end, Banksy est aussi passé par Londres, pour fêter à sa manière l'ouverture d'une grande exposition sur l'artiste américain Jean-Michel Basquiat, au Barbican Centre ( « Boom For Real », à partir du 20 septembre). Résultat : deux peintures aussi militantes qu'ironiques qui font depuis le bonheur des réseaux sociaux, dans la grande tradition du pochoiriste anglais.
La première est une grande roue dont les nacelles ont été remplacées par la couronne chère à Basquiat, avec un public qui fait la queue devant la caisse pour pouvoir en profiter. Une critique ouverte sur la récupération de l'art urbain par un lieu qui ne l'aime pas d'ordinaire. « Un endroit qui s'applique d'habitude à nettoyer tous les graffitis de ses murs », précise l'artiste sur son compte Instagram.
La seconde pièce détourne une œuvre originale de Basquiat, Boy and Dog in a Johnnypump (1982). Dans la version Banksy, le Garçon et son Chien se font fouiller sans ménagement par la police, symbole à la fois de l'ignorance de l'institution par rapport à l'art urbain, mais aussi de la peur primale que peut inspirer l'inconnu ou la différence.
Des petites actions commando menées dans la plus grande discrétion, dont le roi du happening a le secret, qui, si elles ont eu moins d’écho qu’à l’accoutumée, plombées par l’attentat du métro londonien survenu vendredi dernier, prouvent que le boss n’a pas perdu sa verve...
Better Out Than In
Deux autres liens :
- son site Better Out Than In,
-Le blog de Mary Night And Day, très complet sur ses meilleures œuvres exécutées à Bristol.
Rembrandt et le clair-obscur
Parmi la multitude de sites qui traitent de ces sujets, j’ai sélectionné une page très complète et richement illustrée, présentée sur lewebpedagogique.com.
Rembrandt, Autoportrait, 1628, huile bois 22x18cm, Rijksmuseum.